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Il y a bien longtemps, une amie m’a offert un petit livre de poche rose pour mon anniversaire. C’était « Entrer en amitié avec soi-même » de Pema Chödrön. Je n’avais jamais entendu parler de cette moniale bouddhiste. Jusqu’à ce jour je trouvais vraiment austère cette manière d’envisager la vie. Même si la paix qui se dégageait de ces moines bouddhistes tibétains me faisait terriblement envie. A travers Pema Chödrön, j’ai découvert un autre aspect de cette pratique /religion /philosophie qu’est le bouddhisme et ce qu’elle pouvait offrir : la totale acceptation de qui on est / ce qu’on vit, même l’acceptation…de ne pas y arriver ! Pema délivre en plus son enseignement avec beaucoup d’humour. Finalement je me dis que la seule chose à prendre au sérieux, c’est revenir, jour après jour, à la pratique (spirituelle diront certains) qui nous fait du bien chaque jour celle qui nous remet dans notre énergie.
Vous avez certainement une routine quotidienne, un rituel qui vous fait du bien. Mais que faites-vous quand débarque une grosse émotion dans votre journée ?
Voici une citation de Pema Chödrön que j’aime beaucoup et qui peut nous aider à faire la paix avec nos émotions (faire la paix…c’est ça le secret !) :
« Une émotion comme la colère, qui est une réaction automatique, ne dure que 90 secondes à partir du moment où elle a été est déclenchée jusqu’à ce qu’elle s’éteigne d’elle-même. Une minute et demie, c’est tout. Quand cela dure plus longtemps, ce qui est le cas habituellement, c’est parce que nous avons choisi de la rallumer. »
Pema Chödrön @anipemachodron
Rallumer son émotion, c’est quoi ? Je rallume mon émotion (je mets de l’huile sur le feu de mon émotion 😉 ) quand, par exemple, j’essaie désespérément de la comprendre (avec ma tête et non mon cœur) ou quand je veux m’en débarrasser à tout prix !
Une manière de ne pas « rallumer cette émotion » c’est de lui faire de la place, de l’accepter. Une fois qu’elle aura exprimé ce qu’elle a à dire, elle partira. En fait elle a juste besoin d’être vraiment écoutée, et prise en compte. Comme quelqu’un très en colère. Il n’y a rien de plus puissant qu’une écoute vraie pour calmer une personne (de façon durable) dans cet état.
Vous voulez essayer ?
Voici un petit exercice dont je donne la version écrite ci-dessous et vous pouvez écouter la version audio ici : (Version audio ou écrite, assurez-vous d’être dans un endroit calme où vous ne serez pas dérangés pendant un quart d’heure 😉 )
INTRO : Quelle est la grosse émotion que vous avez ressentie récemment, qu’est-ce qui vous a vraiment gêné ces derniers temps ? Qu’est-ce que vous avez ressenti à ce moment-là ? Vous vous êtes sentie abandonnée ? Délaissée ? Trahie ? Déçue ? Infiniment triste ?
OK maintenant, enlevez toutes les raisons que vous vous donnez (« Il m’a fait ci… » « Elle ne me laisse jamais faire cela… » etc.) raisons qui vous on fait vous sentir comme ça.
- Restez juste avec l’émotion (trahi, abandonné, triste…). Sentez-là comme un élément dans votre corps. (C’est peut-être une grosse émotion que vous avez déjà ressenti quand vous étiez enfant.)
- Prenez une grande respiration, pour vous rappeler que vous êtes présent, ici, dans la pièce où vous êtes maintenant ET que vous pouvez être un espace pour contenir cette émotion. Que vous pouvez lui faire de la place en vous (puisqu’elle est déjà là). Parfois cela se fait sentir comme une boule ou une contraction quelque part dans votre corps… peut-être votre cage thoracique, ou votre ventre.
- Sentez-vous quelque chose dans votre corps ? C’est comment ? A quel endroit ?
- Prenez une grande respiration. Faites de la place pour cette émotion. L’adulte que vous êtes aujourd’hui a la capacité d’être un espace d’accueil pour l’enfant que vous étiez qui ressent cette grosse émotion.
- Prenez une grande respiration. Laissez l’émotion ressentie par l’enfant que vous étiez être là. Ne faites rien avec. N’essayez pas de vous en débarrasser.
- Imaginez par exemple que c’est votre enfant, qui a besoin d’être reconnu et pas changé, ou corrigé, en quoi que ce soit. Vous l’invitez chez vous, en vous ; lui et son émotion sont les bienvenus.
- Imaginez que vous êtes comme le bon parent de cet enfant. Sa force c’est de dire « oui » à cet enfant et cette émotion. « Oui c’est OK que vous soyez là. » Ce bon parent n’a pas besoin qu’ils aillent ailleurs, ou faire quelque chose pour s’en débarrasser.
- Vous aimez ce petit enfant sans chercher à le faire changer ou le changer.
- Qu’est-ce que vous sentez maintenant ? Peut-être de la chaleur, une sensation douce…ou votre cœur qui bat plus fort.
- Prenez une grande respiration. Peut-être que vous remarquez que plus vous voulez qu’elle soit là (la chaleur), plus la sensation se met à bouger, circuler en vous. Habituellement nous essayons de changer cette sensation, de « dépasser » ce que nous ressentons. Mais là, vous êtes présent à cette sensation. Vous êtes – en quelque sorte – plus vaste que cette chaleur. Qu’est-ce que vous ressentez ?
- Bizarrement, ce qui se passe, c’est qu’en acceptant la sensation, celle-ci peut se diffuser tranquillement et l’émotion disparaît peu à peu, parce que vous créez un contenant plus vaste, simplement en vous connectant au moment présent, en vous rendant présent pour elle.
- Accueillez cette émotion. Comme si vous étiez vous-même l’espace fait pour que cette émotion puisse être là, vivre tranquillement sa propre vie.
Une fois que cette partie de vous sera complètement reconnue et aimée, acceptée par vous, ce que vous pourrez faire sera bien différent de ce que vous pouviez (seulement) faire quand cette partie de vous résistait.
C’est pour ça que les émotions et ce qui les déclenche existent : pour nous montrer ce qui reste encore à aimer de nous. Accueillez vos émotions, permettez-vous d’être pour elles un espace bienveillant.
Comment vous sentez-vous après ce petit exercice ? Cela vous a t’il aidé à relâcher la pression ? Merci de vos partages dans les commentaires (ci-dessous). J’aime beaucoup les lire et ils sont source d’inspiration pour tous les lecteurs 🙂
Il y a un créateur en chacun de nous. Son rôle ? Offrir de la joie en partageant ses talents uniques. Pensons à l’encourager chaque jour pour qu’il puisse faire ce qui est important, malgré tout ce qui se passe autour de nous.

Mathilde Choisy Coaching
Relâcher la pression pour (re)trouver
le plaisir de travailler, performer et atteindre votre but !
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